Komunikační klima – francouzsky
Climat de la communication
La créativité a besoin d`une atmosphère qui lui permette de germer et de s`epanuir, mais en même temps elle génère des conditions d`expression favorable. En effet, ces activités créent un climat qui facilite le contact et les relations entre les membres du groupe. Elles en font non des apprenants, mais des participants, car ils participent à ces activités avec leur personne et leur personnalité propre.
Les locuteurs deviennent de véritables inter-locuteurs qui ont des choses à se dire. Parler naît du contact entre les participants dans l`activité proposée et prolonge ou approfondit ce contact.
L`écoute mutuelle est favorisée dans une telle approche, car écouter prend ici tout son sens étant donné qu`on ignore ce qui va être dit et que le thème en lui-même éveille l`intérêt. S`exprimer devient alors possible puisque chacun détermine à partir du cadre donné le contenu de sa parole.
Les participants peuvent se sentir plus facilement à l`aise dans le groupe, lorsqu`il y règne un climat d`acceptation à la fois personnelle et linguistique. Or dans le domaine de l`imaginaire il n`y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, mais des réponses personnelles, propres à chacun en fonction de la situation proposée ( le bleu n`est pas meilleur que rouge). Sur le plan linguistique, l`erreur est considérée dans cette approche de la langue comme indispensable à l`apprentissage. La peur d`avoir honte de ses erreurs et de ses failles peut donc être réduite ou supprimée dans un tel contexte. Il n`y pas conséquente invitation à la prise de risque dans un cadre sécurisant.
Ces activités permettent une communication véritable entre les participants. Lorsque cette communication se situe sur un plan imaginaire ou symbolique, la polysémie du langage se trouve renforcée et chacun „résonne“ en fonction de ses attentes et de ses particularités à la parole de l`autre.
Ces activités donnent de l`oxygène dans les cours, ce qui ouvre un champ libre à spontanéité créatrice et favorise l`exploration, l`observation, la découverte et l`expérimentation de la langue étrangère. De plus, elle dynamise les participants, stimulés par les forces de leur imaginaire. Leur motivation se trouve donc par-là même renforcée.
Une autre attitude par rapport à l`apprentissage peut alors en découler. La disponibilité à apprendre peut se transformer en une ouverture et une disponibilité à s`expérimenter dans la langue étrangère et donc développer une attitude par rapport à l`étranger, à l`inconnu, au nouveau…
L`imaginaire ouvre un espace symbolique d`expression qui élargit non seulement le réel, mais crée une aire de liberté qui élargit non seulement le réel, mais crée une aire de liberté qui protège en même temps le locuteur. Il offre dans ce cadre une „autre scène“ qui métabolise la salle de cours et qui donne une grande liberté d`expression sous la protection se cet imaginaire. Les participants peuvent être „autre“ à travers ces activités et explorer tout un potentiel d`expression latente en eux, et qui se trouve catalysé par la dynamique des exercices proposés. Dans cet „espace intermédiaire“ les participants sont plus proches d`eux-mêmes et des autres à travers leur imaginaire qu`ils ne le sont en répétant les situations pâlottes de la pseudo-réalité neutralisée et artificielle que leur imposent les manuels de langue. Cette invitation au voyage dans le monde l`imaginaire constitue donc une sorte d`invitation non seulement à être mais à „plus être“.
Source: LE FANÇAIS DANS LE MONDE N °246